Je commence à y croire. Il a 3 mois et demi.

Il y a tant de chose à dire.

De sentiments fous qui se mélangent.

Mon bébé est là. Il fait son rot sur mon épaule. Endormi.

Il est 5:41.

Si je vous dis que le déclic est arrivé il n’y a pas si longtemps vous me croyez?

Retour en arrière:

J’ai vécu cette divine grossesse avec un espoir fou.

Après ces 7 fc. Il tenait. Jour après jour.

Jusqu’aux 3 mois.

Jusqu’aux 5 mois.

Jusqu’à la viabilité.

Jusqu’a la fin de la prématurité.

Et enfin,

A terme.

Pendant ces 4 ans de fc, le plus dur c’est de comprendre et d’assimiler que la merde n’arrive pas qu’aux autres.

-> elle n’arrive plus qu’à moi-même.

Les scénarios catastrophes, je les connais et visiblement eux aussi me connaissent ( connaissaient hého!)

Donc pendant cette grossesse, j’ai essayer de relativiser, d’y croire et d’être zen. Mais j’ai toujours su que tout pouvait basculer très rapidement.

Donc j’ai eu bcp d’écho.

Et j’ai bcp consulté.

Au moindre doute. Au moindre mouvement qui ralenti.

Et ( casi) jamais on m’a remballé.

Tout le corps médical que j’ai rencontré a été exceptionnel.

Forcément ils ont pas eu bcp de  » cas  » comme moi et ils compatissaient.

Le matin de l’accouchement j’ai fissuré et perdu du sang. Ça n’a fait qu’un bond et en 10 minutes ( Maternité a 5 minutes) j’étais sous monito.

Ouf il était encore là.

A chaque instant j’avais peur du pire.

Puis le petitsoleil est arrivé . Il est venu sur moi et je l’ai immédiatement reconnu.

Mon fils.

C’était lui.

C’était magique et je pensais que mes angoisses post fc s’arrêteraient la.

Mais non.

Au début ça allait.

Puis rapidement j’étais perdu car il était très différent de sa sœur. Il pleurait bcp à la maternité.

Quelque chose clochait.

Et comme pour les fausses couches je voulais comprendre, avoir une réponse. Ne pas passer à côté de quelque chose…

j’ai eu un bon baby blues.

J’ai eu bcp de mal à l’appeler par son prénom. Ce prénom qui avait été si difficile à choisir.

Étrangement

Ce prénom qui finalement n’est pas celui que je préférai.

Comme si c’était dur.

Comme si on avait du mal avec la réalité.

Et son rgo s’ est révélé . Un rgo ( reflux Gastro œsophagien) terrible. Pas comme sa Soeur, qui en a eu un léger. Un bien pire. L’œsophagite est immédiatement apparue et il n’arrivait plus à téter.

On l’a mis sous traitement fort. Mais ça ne marchait pas.

La pédiatre pensait alors à une malformation.

J’étais anéanti.

J’avais si peur pour lui.

A chaque fois qu’il essayait de manger, il hurlait.

Il s’étouffait.

Faisait des apnées.

J’avais peur pour sa vie.

On a fait faire pleins d’examens, les urgences, des tonnes de rdv…..

pas de malformation.

puis progressivement. L’inexium a fait reculer œsophagite.

et j’ai retrouvé un bébé calme.

Et j’ai fait la connaissance de mon bébé.

Puis il a commencé a sourire. Il a commencé à grandir, a être plus fort.

Alors enfin, j’ai commencé à y croire.

Non, on ne va pas m’enlever mon bébé.

Il est là.

Il reste.

Ça y est. On est une famille.

Aujourd’hui il va mieux. Il joue, gazouille.

J’ai pris ma place de mère et je savoure cette immense victoire.

Cette graine, ce test, cette attente. C’était mon fils : Inestimable.